Histoire

Aperçu historique d'un peuple de conquérants économiques

C'est le 30 juin 1878 que les peuples des terres et villages de Mossaka font une entrée fracassante dans l'histoire de la colonisation française, dont l'avancée est stoppée net par les Bilombés; (pêcheurs soldats) de Boloundza, chef de la cité Likouba (actuelle Bohoulou), entouré de ses pairs de Mbandza et Nkonda, avec le soutien moral des dirigeants de Bonga et de Loboko.

Ceci se passait près d'Okouéssé (District de Boundji) sur l'Alima. Cet épisode connu de tous les écoliers congolais comme étant le fait des « Apfourous », fut la manifestation la plus visible de l'opposition Bobangui à la pénétration française.

Peuple de conquérants économiques, les Bobangui (Likouba, Likouala et Bouègni),qui ne comptaient pas moins de quatre vingt- huit (88) villages et campements le long de ]'Alima dont ils détenaient le monopole du commerce (manioc, poisson, fusils, étoffes, poteries, esclaves, etc.), ne purent s'accommoder de la « concurrence » européenne, véritable danger dont ils savaient qu'il les enchainerait (cf. la déclaration des successeurs de Mokèmo de Nkonda à Albert Dolisie en 1883). Déclaration premonitoire, puisqu'un décret français de 1915 expulsa les Likouba de Boundji et de l'Alima d'où la famine qui s'ensuivit autour de Boundji.C'est à partir de cette époque que Téke Alima et Mbossi allèrent eux même vendre en pays Bobangui, le manioc produit sur l'Alima.

Les frères Tréchot et la CFHBC voulurent mettre à profit la position avantageuse des terres et villages de Mossaka. Les Bobangui refusant de servir d'auxiliaires aux Européens, d'autres groupes ethniques vinrent travailler dans leurs plantations, factoreries, huileries et ateliers: Mbossi, Tek'Alima, Akwa Penda, Mbére, Centrafricains, Koyo s'installèrent dans la contreé.

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